Conférence « Byzance, les Latins et la première croisade »
Hugues Ier de Vermandois, dit « Hugues le Grand », né en 1057, mort le 18 octobre 1101. Comte de Vermandois et de Valois, il est aussi comte de Blois, Tours et Chartres. Il est le fils d’Henri Ier, roi de France, et d’Anne de Kiev. Il est le frère cadet du roi Philippe Ier.
La rencontre entre Hugues de Vermandois, un prince français à la tête d’une armée de croisés, et Alexis Ier Comnène, l’empereur byzantin, à Philomélion en 1097, marque un tournant dans la Première Croisade. Ce face-à-face entre l’Occident et l’Orient, bien qu’unissant deux mondes chrétiens, est marqué par des tensions profondes.
D’un côté, Alexis Ier, affaibli par les guerres civiles et les menaces turques, voit dans les Croisés une opportunité de reconquérir les territoires perdus. Il espère ainsi renforcer son autorité et restaurer la gloire de l’Empire byzantin. De l’autre, Hugues de Vermandois et ses compagnons sont animés par un fervent désir de libérer Jérusalem et de défendre la chrétienté. Leur objectif principal est de parvenir en Terre Sainte, et les alliances avec les Byzantins ne sont qu’un moyen pour atteindre leur but.
Cette rencontre est marquée par des malentendus et des méfiances réciproques. Les Byzantins considèrent les Croisés comme des mercenaires barbares, tandis que les Occidentaux voient dans les Byzantins des ennemis potentiels, plus intéressés par leurs propres intérêts que par la cause chrétienne. Les divergences culturelles et religieuses exacerbent encore ces tensions.
Après la prise d’Antioche, où il gagne le surnom de « Grand », les Turcs viennent assiéger la ville et Hugues, découragé, abandonne les croisés et revient en France sans avoir accompli son vœu. La prise de Jérusalem le couvre de honte et, pour réparer son manquement, il repart vers la Palestine ; il est blessé dans un combat au bord du fleuve Halys et meurt en 1101 à Tarse, en Cilicie.
Cet évènement est l’un de ceux évoqués par Jean-Claude Chesney, Professeur émérite d’Histoire byzantine à Sorbonne-Université lors de la conférence donnée le vendredi 15 novembre, à la Médiathèque de Chartres.
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