Histoire de l’église de Dangeau

Le Mémoire 2024 de la SAEL est issu
d’un Mémoire de Master en Histoire de l’Art de Monsieur Pierre Moyat :
L’église eurélienne Saint-Georges-et-Saint-Pierre de Dangeau :
un vaste édifice passéiste de la première moitié du XIIe siècle,
préparé sous la direction de Monsieur Philippe Plagnieux,
professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et soutenu le 26 juin 2023.
L’église de Dangeau est l’une des principaux édifices romans d’Eure-et-Loir. Souvent datée de la fin du XIe siècle en raison de sa sobriété, elle a probablement été construite un peu plus tardivement, dans les années 1130. Le Mémoire 2024 de la SAEL propose de retracer l’histoire du monument, depuis les rares vestiges attestant de l’existence d’un premier édifice au milieu du XIe siècle jusqu’aux restaurations de la fin du siècle dernier (fig. 1).
Ses principales caractéristiques, tels que la nef à trois vaisseaux charpentés, le chœur à déambulatoire et l’élévation à grandes arcades et fenêtres hautes, datent du XIIe siècle. Néanmoins, l’observation attentive du monument et la lecture des sources archivistiques permettent de repérer de nombreuses modifications liées à l’histoire seigneuriale puis municipale du lieu (fig. 2).
Dans un premier temps, les nombreux conflits qui traversent la région durant le Moyen Âge expliqueraient la donation d’un édifice précédent à l’abbaye de Marmoutier et, à la fin de la période, certaines reprises dans l’église actuelle. Pendant l’Époque moderne, les seigneurs de Dangeau – lorsqu’ils ne sont pas protestants – s’impliquent personnellement dans les modifications. Les nouvelles ouvertures à remplages flamboyantes, les structures du clocher et des charpentes ou encore l’espace voûté au nord reflètent leur volonté de mise au goût du jour. Enfin, les nombreux travaux exécutés depuis le début du XIXe siècle témoignent de l’importante nécessité, et aussi de la difficulté, d’entretenir un édifice construit il y a bientôt 900 ans (fig. 3).
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